" Ma contribution au monde est ma capacité à dessiner. Je veux dessiner autant que je peux, pour autant de gens que je peux, et aussi longtemps que je peux. "

 

Soucieux de toucher un large public, auquel il dédie la majeure partie de sa carrière, l’art de Keith Haring, inspiré du graffiti, se définit par des lignes simples et énergiques. Elles dessinent des formes synthétiques et répétitives, noires ou blanches, qui se détachent sur fond de couleurs vives. Les rythmes dynamiques créent des images efficaces ; on y voit l’influence assumé de Dubuffet ou d’Alechinsky. Il crée ainsi une sorte de récit où s’entremêlent continuellement des bébés à quatre pattes, des dauphins, des postes de télévisions, des chiens, des serpents, des symboles et des petits êtres humains dans de multiples postures. Derrière l'apparente insouciance de ses dessins, Keith Haring nous parle d'amour, de bonheur, de joie, de sexe, mais aussi de violence, d'exploitation et d'oppression. Vers la fin de sa vie, son oeuvre est marquée par une imagination toujours aussi foisonnante, mais plus complexe depuis qu’il prend conscience de sa séropositivité.