“ Cet esprit de recherche, d’expérimentation, toutes ces réflexions sur la culture, la société, le rôle de l’artiste, l’importance de l’art : c’est ce qui a toujours compté le plus pour moi. Dans mon cas, il ne s’est jamais agi seulement de théorie. La théorie était un moyen de chercher à transformer en permanence ma pratique quotidienne, tout en essayant de me plier le moins possible aux demandes du monde extérieur. ” (Julio Le Parc in Julio Le Parc - Bifurcations, Catalogue d’exposition (14 octobre - 23 décembre 2017), Paris, Perrotin, 2017, 174 pages.)

 

Né en 1928 en Argentine, acteur majeur de l’art cinétique et optique, membre fondateur du GRAV (Groupe de recherche d’art visuel) et lauréat du Grand Prix international de peinture à la Biennale de Venise en 1966, Julio Le Parc est un emblématique de l’histoire de l’art. Son travail déborde d’une énergie sans limites autour de la lumière qui donne une impression de flux constant et un “optimismo siempre” (l’optimisme toujours) si nous reprenons l’expression de l’artiste. L’art de Julio Le Parc tente de limiter au maximum la subjectivité de l’artiste sur la surface du tableau. Se mettent alors en place des systèmes fondés le plus souvent sur la progression d’un élément géométrique simple. Pour mettre en oeuvre la démystification, le travail de l’artiste se situe entre interactivité et instabilité ce qui exige un rôle actif demandé au spectateur. Il faut perdre ses réflexes, oublier ce que l’on croit savoir ou ne pas savoir, porter un regard neuf sur ce qui nous entoure.