" Quant à l’utilisation que je peux faire des matériaux nouveaux, je pense qu’elle est significative, ils peuvent être le véhicule vivant et sensibilisé, le conducteur banalisé par excellence, pour moi, alors que je ressens la peinture à l’huile comme une matière morte. "
Très rapidement associé au mouvement de l’abstraction lyrique, Jean Degottex s’en détache peu à peu afin de suivre son propre parcours. Il explore ainsi de nouveaux domaines, notamment la calligraphie d’Extrême-Orient. Ses œuvres évoluent alors tout au long de sa vie, du geste au signe en passant par l’écriture ; son travail reste minimaliste, la justesse de la ligne n’outrepassant jamais sur sa sensibilité. Il s’intéresse à la pensée zen, et simplifie encore son geste pour s’intéresser au support et au processus de création, ces derniers devenant des œuvres d’art en tant que telles. L’artiste dit que "c’est la déperdition du coup de pinceau qui révèle la toile."