" J’ai vraiment essayé de trouver comment à l’intérieur d’un signe et sans utiliser les conventions, je pouvais exprimer quelque chose sans utiliser non plus l’illustration. "
 
En 1941, alors qu’il n’a que 21 ans, Olivier Debré rencontre Pablo Picasso, une rencontre déterminante dans sa carrière d’artiste. Délaissant les éléments figuratifs au profit d’aplats de couleurs abstraits aux titres énigmatiques, le peintre concentre son travail sur les couleurs, les textures et les formes afin de retranscrire ses sentiments sur la toile. Il est souvent rapproché du mouvement de l’abstraction lyrique, proche d’artistes comme Pierre Soulages ou Hans Hartung. Selon Debré, sa peinture n’est pas abstraite, car les formes qu’il représente ne sont que le fruit de sa vision personnelle du paysage. Il parle alors de signe-paysage, sa perception émotionnelle prenant le pas sur la réalité. Olivier Debré traduit ainsi « l’émotion qui est en lui devant le paysage, mais pas le paysage », il qualifie cela d’abstraction fervente.